ANI – Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Rahi, a remercié mercredi les trois hauts responsables de l’Etat, le président Aoun, le Premier ministre Mikati et le président de la Chambre, Nabih Berri, pour avoir assisté à la messe célébrée à l’occasion de la fête de Saint-Marin.

« Les maronites du Liban ont pris la liberté comme projet politique, social et spirituel. Ils ont suivi Saint-Maron pour les valeurs qu’il prônait. Pour cette raison, notre appartenance est marquée par les valeurs de la dignité et se termine lorsque nous ressentons la haine et prônons l’esprit de la reddition », a indiqué le prélat dans son homélie.

« En cette occasion religieuse et nationale, nous renouvelons notre foi en le Liban, malgré les défis. Les Maronites ont vécu durant toutes les conquêtes et avec toutes les religions. Dans le Mont-Liban ils ont expérimenté les différentes formes de formules constitutionnelles, ils connaissaient donc les avantages et les inconvénients de chaque formule, et lorsqu'ils sont devenus en position d'influence, ils ont choisi d'appartenir au monde arabe », a-t-il ajouté.

Le patriarche a expliqué que les Maronites luttent pour que le Liban ne continue pas à constituer une arène dans la région ou un front de combat.

Selon ses dires, l’Etat du Grand-Liban n’a pas été créé pour être un ennemi de ses frères.

Et de poursuivre : « Les Maronites ont cherché à instaurer un état d'indépendance avec leur liberté et leur dignité comme frontière. Ils ont été enracinés dans l’Orient et étendu leurs branches vers le monde. Leur fidélité est à une nation, le Liban. Ils se sont adaptés à la réalité sans s'y soumettre et vécu avec les autres, mais sans y fondre ».

S’adressant aux hauts responsables présents, le patriarche a insisté sur 5 priorités :

La tenue des élections parlementaires et présidentielles à la date constitutionnelle.

L’annonce de la vérité sur l’explosion du Port de Beyrouth.

L’accélération des réformes et de l’accord avec le Fonds monétaire international.

La poursuite de l’application de l’accord de Taëf, tout en réglant les lacunes, et le recours aux Nations-Unies pour tenir une conférence internationale sur le Liban.

L’adoption du système de la neutralité positive, dans les relations avec l’étranger.

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