Enquête rédigée par Rima Youssef
Traduite par Elissar Naddaf/C.P.

ANI - La justice , la compassion et le pardon existent , et celui qui a fait une erreur ou commis un crime le regrettera tôt ou tard. Quel que soit le crime qu'il a commis, il sentira la présence de Dieu et lui implorera le pardon et sa douleur se transformera en une plaie interne qui ne se cicatrisera jamais sauf s'il est entouré de personnes qui lui redonneront confiance en lui-même et lui paveront la voie vers le pardon et le repos de l'âme.

Le projet de renforcement des politiques et des comportements liés aux droits de l'Homme dans les prisons des femmes au Liban a été lancé par l'organisation "Diakonia" en collaboration avec "Dar el Amal" et "Caritas Liban" - centre des étrangers, le "Rassemblement démocratique des femmes libanaises" et avec l'approbation du ministère de l'Intérieur et de la direction générale des FSI. Ce projet est actuellement soutenu par l'Union Européenne et l'Agence mondiale suédoise pour la coopération du développement ".

Le but de ce programme est l'organisation d'une session de formation pour quatre gardiennes travaillant dans les quatre prisons des femmes au Liban qui se situent à Baabda, Tripoli, Zahlé et Barbar el Khazen. La session a formé des spécialistes dans le domaine du travail social, et vise à doter les quatre gardiennes de prison des compétences les aidant à entraîner les autres gardiennes sur le renforcement des droits de l'Homme et le développement de leurs capacités pour régler les conflits.

Assaf

La coordinatrice médiatique du projet, Diana Assaf, a affirmé que le projet vise à exposer des matières d'entraînement sur les droits de l'Homme qui se conforment aux critères internationaux et qui ne s'appliquent pas sur le terrain . A titre d'exemple, la loi ne prend pas en considération les femmes enceintes dans les prisons et leurs besoins spécifiques.

Et d'ajouter : "Les quatre associations ont aussi formé des journalistes et nous diffuserons demain, lors de l'exposition, certaines enquêtes journalistiques avec la participation de l'ambassadrice de l'Union Européenne Angelina Eichhorst ".

Mansour

Pour sa part, Dr Rania Mansour, qui a contribué à l'entraînement des gardiennes et au succès de la session de formation, a considéré qu'elle avait oeuvré à développer le guide de formation sur trois niveaux : le guide pilote principal pour la formation des formateurs, la publication du guide de poche et le guide de la gérance des prisons ainsi qu'un film vidéo sur les droits de l'Homme en général et un DVD sur la résolution des conflits d'une façon pacifique, sans oublier les catégories faibles et marginalisées à l'intérieur des prisons.

Elle a souligné que des diplômes seront distribués à 54 peronnes qui ont participé à cette formation.

Mme Mansour a prôné l'intégration d'une matière de formation sur les droits des prisonnières dans les programmes des instituts des FSI . Elle a finalement réclamé qu'un budget soit consacré à la formation des gardiennes .

La gardienne Al Youssef

L'une des gardiennes formées dans la prison de Zahlé, Ghada al Youssef, a affirmé lors d'une interview accordée à l'ANI, qu'elle avait été très satisfaite durant l'entraînement et qu'elle avait acquis de nouvelles connaissances et une terminologie qu'elle ignorait.

"Nous sommes des employées civiles et nous nous comportions avec les prisonnières selon notre expérience et les directives de la directrice de la prison qui nous apprenait les limites des nos prérogatives, nos droits et nos devoirs", a-t-elle ajouté.

Quatre associations ont contribué à l'amélioration de la méthode de comportement entre les prisonniers et la direction . La solution idéale au problème des prisons serait la sensibilisation des sociétés afin d'éviter les délits pour ne pas entrer en prison. Espérons que les prisons libanaises ferment leurs portes à l'instar des Pays-bas en raison de l'absence de criminels.

=============E.N.G/C.P.