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L'économie libanaise aux soins intensifs

  ANI - La Fédération des Agences de presse arabes (FANA) a publié un rapport rédigé par le collègue Joseph Farah à l'Agence Nationale d'Information, concernant la situation économique au Liban compte tenu de la situation sécuritaire et politique dont témoigne le pays et son influence sur la croissance de l'économie nationale.

 

"Le cri de colère lancé par les organismes économiques au Biel durant le mois de juin n'a pas abouti aux résultats désirés" a souligné le rapport, qui a annoncé que le taux de croissance prévu par les experts et les responsables financiers ne parviendrait pas à 2% en raison de l'échec de la saison touristique

 

Selon le rapport, les efforts déployés par le président des organismes économiques Adnan Kassar en faveur du sauvetage de la situation économique étaient voués à l'échec, notamment en ce qui concerne l'appel à la formation d'un gouvernement qui puisse relancer l'économie.

 

Selon le rapport, tous les signes économiques étaient négatifs en 2013 à l'exception du secteur bancaire dont le taux de croissance a atteint les 8%.

 

"Seule la stabilité en matière de sécurité pourrait doper l'économie et les secteurs économiques" a noté le rapport, soulignant que le Liban avait raté plusieurs opportunités notamment le printemps arabe dont les conséquences prévues devaient être positives.

 

Le rapport a mis l'accent sur la crise des réfugiés syriens qui menace la situation économique des libanais notamment sur le plan du marché de travail et des besoins vitaux dont l'électricité, l'eau, le transport et l'hospitalisation qui constituent un fardeau pour le gouvernement d'expédition des affaires courantes.

 

Selon le rapport, le taux de croissance a régressé de 8% en 2010 à 1,5% en 2013 et le nombre des touristes a diminué de 12% en raison de la décision des pays du Golfe d'interdire à leurs ressortissants de se rendre au Liban ainsi que la baisse générale du nombre des touristes en raison de la situation sécuritaire.

 

"Les dépenses touristiques ont diminué de 4 milliards de dollars entre 2010 et 2013" a souligné le rapport.

 

Le chef du syndicat des propriétaires des hôtels Pierre el Achkar a annoncé que les revenus du secteur hôtelier ont diminué de 54% à comparer avec les années 2009 et 2010 en dépit des escomptes qui ont atteint les 30%.

 

Le chef du syndicat des complexes touristiques Jean Beirouty a à son tour appelé le premier ministre sortant Najib Mikati à tenir une réunion extraordinaire pour sauver le secteur du tourisme.

 

Les secteurs agricole et industriel ont été affectés à leur tour par la conjoncture régionale.

 

Sur le plan des exportations industrielles, une augmentation de 13,5% a été enregistrée et les exportations minérales occupent la première place notamment le mazout qui est essentiellement importé de Syrie.

 

Selon le rapport, l'augmentation de l'exportation industrielle doit son succès aux voies maritimes qui sont plus coûteuses surtout que le transport terrestre a été affecté par les incidents de sécurité.

 

Sur ce, la balance commerciale a gardé le même niveau que celui de l'an 2012.

 

Quant au secteur agricole, son taux d'exportation a augmenté pour atteindre les 34%.

 

Le secteur de l'immobilier, quant à lui, se trouve dans un état de statu quo en raison de la baisse de la demande vu que les petits appartements sont actuellement les plus recherchés, et ce en dépit des facilités assurées par la BDL.

 

Les prix des grands appartements ont diminué alors que ceux des petits appartements n'ont pas changé.

 

La valeur des ventes immobilières a régressé de 8,1 en comparaison avec l'année passée.

 

L'Association des commerçants de Beyrouth
Le président de l'Association des commerçants de Beyrouth a lancé un cri retentissant quant à la possibilité de fermer certains centres commerciaux soulignant la détérioration de la situation économique.

 

Le secteur bancaire
Le secteur bancaire jouit toujours de la confiance locale et régionale voire même internationale, en raison de la grande liquidité ce qui a permis de contribuer à l'augmentation de son taux de croissance de 8%.

 

Selon le rapport, ce secteur fait face à beaucoup de défis, notamment la présence de banques dans des régions déstabilisées, les mises en garde internationales, les sanctions contre la Syrie ainsi que l'instabilité sécuritaire.

 

La valeur des actions échangées dans la bourse de Beyrouth a diminué de 37% durant les premiers mois de l'année.

 

Le port de Beyrouth
Le Port de Beyrouth a battu le record quant à la quantité des marchandises importées et exportées en dépit de la gravité des crises locale et régionale et ce, en raison de la crise syrienne qui a transformé le Liban en station d'exportation des marchandises, selon le président de la Chambre de la navigation internationale, Elie Zakhour.

 

"Le port de Beyrouth est le seul bénéficiaire des évènements syriens" a-t-il ajouté.

 

Rappelons que l'activité économique se poursuit en présence d'un gouvernement dont l'action se limite à expédier les affaires courantes, au détriment du projet de loi de la grille des salaires pour les fonctionnaires du secteur public, dont les conséquences ne feront qu'augmenter le déficit.

 

La situation économique est actuellement aux soins intensifs et l'appel lancé par le président des organismes économiques, l'ancien ministre Adnan Kassar, qui consiste à constituer un front de salut permettant de dissocier l'économie de la politique, serait la seule issue au problème.

 

En définitive, la question qui se pose de toute évidence est la suivante: saura-t-on sauver l'économie nationale?

 

=======E.N.G./V.MW.

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