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Baalbek-Héliopolis, Cité du Soleil, plus vieille que les légendes

 

Enquête de Benjamen Jammal
Traduit de l’arabe par Diala Hanna
 
 
 
 Baalbek, Cité du Soleil, dont l’origine Baal-Bek signifie «maison ou cité de Baal», le dieu païen de l’antiquité chez les Phéniciens et les Cananéens. Toutefois, pour certains, l’origine de l’appellation Baalbek serait Baal-Bakouto, terme syriaque qui signifie « le dieu ou le propriétaire de la Bekaa », ce qui correspond complètement à la localisation de Baalbek, site le plus élevé de la plaine de la Bekaa, séparant entre ses parties nord et sud.
 
Le mot Baalbek figure également dans les écrits hébreux ; les historiens ont quant à eux insisté au recours au grec pour résoudre l’énigme de l’appellation de la cité antique, disant que son origine remonterait à Baal-Baccu, donc Baal-Bacchus (dieu du vin chez les Romains). 
 
Pour plusieurs historiens, la véritable signification de Baalbek serait « la Cité du Soleil », ce qui a poussé les grecs à l’appeler Héliopolis, choix approuvé par les Romains – le culte du soleil étant assez courant dans l’antiquité… Et depuis, Baalbek a inspiré les légendes ! Elle est devenue populaire bien avant la naissance de l’Islam. Son nom a même été cité dans les textes d’anciens poètes arabes de l’époque préislamique (Jahiliya)!
 
 
 Naissance de la Cité du Soleil
 
Située à 84km de la capitale libanaise Beyrouth et culminant à 1200m, la ville de Baalbek a été habitée depuis la nuit des temps, comme en témoignent ses vestiges ; En effet, l’actuelle ville est construite sur une antique cité faite de grottes et de cavernes, jadis habitées par les anciens qui y ensevelissaient leurs morts, bien avant l’apparition des maisons. Il faut dire que la plaine fertile, les pâturages verts et l’eau abondante de Baalbek ont depuis l’antiquité séduit l’homme ! 
 
Mais l’obscurité qui entoure l’histoire ancienne a laissé la place aux légendes qui, à leur façon, racontent la fondation de la cité et la construction de ses temples…Rien que des mythes comme ceux qui entourent toutes les villes historiques, des mythes fabuleux que les historiens préfèrent négliger. C’est ainsi que le premier des historiens libanais, Sanken Paten, qui a vécu au quatrième siècle avant Jésus-Christ, avait affirmé que ce sont les dieux, et non pas les humains, qui ont bâti les cités phéniciennes. Dans sa théorie, Paten s’était basé sur les registres des temples et sur les  inscriptions murales. Cela montre qu’en cette époque lointaine, l’origine des villes phéniciennes était inconnue et attribuée aux divinités… et l’histoire de Baalbek n’échappe pas à la règle! Selon l’historien Doueihi, « les temples de Baalbek sont plus anciens que toutes les constructions humaines. Ils ont été érigés sur l’ordre de Caïn qui leur a donné le nom de son fils Hénoc,  133 années après le début du monde ».
 
 Pour le père jésuite Martin, c’est «le diable Ohmoda le véritable fondateur et ingénieur de Baalbek." D’autres historiens stipulent que Baalbek a été construite avant le déluge, car les pierres de ses temples ont été transportées par des mammouths, ancêtres des éléphants dont l’espèce s’est éteinte avec le déluge. Diodore de Sicile, citant les nymphes phéniciennes, assure quant à lui que cette ville a été fondée par le fils du dieu Soleil et de la déesse Rudia, fille de Neptune. Selon lui, la statue du dieu Soleil présente dans les temples de Baalbek en atteste ! Sans oublier le livre grec selon lequel « les plus belles femmes d’Asie ont grandi à Baalbek, là où Vénus, déesse de la beauté, avait construit son trône »…
 
Des légendes, rien que des légendes qui font sourire, mais qui prouvent qu’Héliopolis est  bien plus vieille que tous les mythes !

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