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Blinken à Tel-Aviv pour des discussions « difficiles » sur l'avenir de Gaza

ANI - (AFP) - Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est arrivé lundi soir à Tel-Aviv où il doit avoir des discussions, qui s'annoncent ardues, avec les autorités israéliennes pour obtenir une désescalade du conflit avec « l'impératif absolu » d'épargner les civils palestiniens à Gaza.

Arrivé en provenance d'Arabie saoudite, M. Blinken entend aussi faire pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu concernant l'avenir de la bande de Gaza, où la guerre est entrée dans son quatrième mois, fort de ce qu'il a pu entendre dans diverses capitales arabes lors de sa tournée.

Peu avant son arrivée, le président américain Joe Biden, interpellé par des manifestants lui demandant un cessez-le-feu à Gaza, a dit travailler « discrètement » afin qu'Israël « réduise nettement » sa présence dans le territoire palestinien.

Les frappes israéliennes qui se poursuivent sans répit, y ont fait 249 morts ces dernières 24 heures, selon le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza.

Israël a juré de détruire le Hamas, mouvement classé terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne, après son attaque sans précédent sur son territoire le 7 octobre, qui a tué environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien.

Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérées en échange de prisonniers palestiniens lors d'une trêve fin novembre. Au total, 132 sont toujours retenus en otage par différents groupes armés palestiniens. Lundi, le Jihad islamique à diffusé une vidéo d'un otage israélien en vie.

Les frappes israéliennes ont fait 23.084 morts à Gaza, majoritairement des femmes et des mineurs, selon un dernier bilan lundi du Hamas.

En Arabie Saoudite, M. Blinken a indiqué avoir discuté de la normalisation des relations entre Israël et le royaume, dont les négociations avaient été suspendues par Riyad une semaine après le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.

Il a ajouté par ailleurs que Washington allait travailler avec les pays de la région pour la reconstruction et la stabilisation de Gaza.

En tournée dans la région pour la quatrième fois depuis le début de la guerre, M. Blinken espère aussi empêcher une montée de tension dans la région, en particulier à la frontière israélo-libanaise.

« Besoins désespérés » 

Lundi, un responsable militaire du Hezbollah a été tué à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël. Il « jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations » dans le sud du Liban, théâtre d'affrontements quasi-quotidiens entre le mouvement libanais pro-iranien et l'armée israélienne, selon une source sécuritaire libanaise.

Selon le Hezbollah, il s'agit du « commandant Wissam Hassan Tawil », le plus haut responsable militaire de cette formation tué depuis qu'elle a ouvert un front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien.

Par ailleurs, dans un rare communiqué sur ses opérations en Syrie, l'armée israélienne a annoncé lundi avoir tué Hassan Akasha, une « figure centrale » du Hamas en Syrie.

A Gaza, les bombardements ont rasé des quartiers entiers, déplacé 85% de la population et provoqué une crise humanitaire catastrophique selon l'ONU.

Ces dernières heures, l'armée isrélienne a indiqué avoir tué « dix terroristes se préparant à tirer des roquettes sur Israël » à Khan Younès, principale ville du sud de Gaza et nouvel épicentre des combats. D'autres frappes ont visé Rafah, à la pointe sud de Gaza, selon l'AFPTV.

« On nous avait dit que Rafah était sûr, mais où est la sécurité, il n'y a aucun endroit sûr, nous ne savons pas quoi faire », se lamente un témoin, Mohammad Hejazy.

Dimanche, deux journalistes, travaillant pour Al Jazeera y ont été tués dimanche par une frappe israélienne sur leur véhicule, selon la chaîne qatarie. Lundi, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU s'est dit « très préoccupé par le bilan élevé de journalistes à Gaza, appelant à ce que « les meurtres de tous les journalistes » fassent l »objet d'une « enquête approfondie ».

L'armée israélienne a assumé la responsabilité du tir, déclarant à l'AFP avoir « frappé un terroriste qui pilotait un appareil volant représentant une menace pour les troupes », et être « au fait des informations selon lesquelles, au cours de la frappe, deux autres suspects qui se trouvaient dans le même véhicule avaient aussi été touchés ».

Frontière sous haute tension 

Dans la bande de Gaza, les organisations internationales ne cessent d'alerter sur le désastre sanitaire en cours, avec une aide humanitaire qui entre au compte-gouttes, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Rik Peeperkorn, représentant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans les Territoires palestiniens a plaidé lundi auprès de l'AFP pour un « cessez-le-feu humanitaire, seul moyen de répondre aux besoins désespérés » des Gazaouis.

L'OMS a annoncé sur X l'annulation pour la 4e fois depuis fin décembre d'une livraison de fournitures médicales urgentes dans le nord de Gaza faute de garanties de sécurité.

L'ONG israélienne de défense des droits humains B'Tselem a de son côté accusé Israël « d'affamer Gaza », appelant à une ouverture des vannes de l'aide alimentaire, dans un nouveau rapport lundi.

Le conflit a aussi fait monter la violence à un niveau inédit depuis près de vingt ans en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Le ministère palestinien de la santé a annoncé lundi que trois hommes ont été tués à Tulkarem par des tirs israéliens. La police israélienne a de son côté indiqué que trois hommes ont été tués et deux autres blessés au cours d'une opération visant à arrêter un « terroriste recherché » près de cette ville.

Les affrontements dans cette zone se sont intensifiés après l'assassinat attribué à Israël, mardi à Beyrouth, de Saleh al-Arouri, numéro deux du Hamas.

Depuis le début de la guerre, les hostilités transfrontalières ont fait plus de 180 morts au Liban, dont plus de 135 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP. Côté isarélien, neuf soldats et cinq civils ont été tués, selon les autorités.

 

==========N.A. 

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