ANI - Alors que les mouvements de protestation se poursuivent en Iran, la Fédération australienne de basket a décidé de ne pas s’y rendre pour jouer son match de qualification à la Coupe du monde 2023. Elle estime que sa sécurité n’est pas assurée et indique qu’elle n’enverra plus d’équipe en Iran tant que la situation sera ainsi.

La Fédération australienne de basket n’enverra pas son équipe nationale hommes pour disputer mardi un match en Iran, qualificatif pour la Coupe du monde 2023, car elle estime que sa sécurité n’est pas suffisamment assurée, a-t-elle annoncé samedi. « Après avoir évalué de manière approfondie avec les autorités compétentes les risques encourus, Basketball Australia a décidé de ne plus envoyer quelque équipe que ce soit en Iran en ce moment », écrit la Fédération australienne dans un communiqué.

Les Boomers, déjà assurés de leur qualification pour la Coupe du monde après avoir écrasé le Kazakhstan (97-50) vendredi dans le groupe B, devaient se rendre directement en Iran depuis Astana, pour y rencontrer les Iraniens mardi à Téhéran, dans un match désormais sans enjeu. Selon le gouvernement australien, « les mouvements de protestation continuent à travers le pays » et il y a « une augmentation du nombre d’étrangers arrêtés ».

« Honnêtement, nous sommes contents de ne pas aller jouer en Iran »

« Ne voyagez pas en Iran car la situation sécuritaire reste instable et il y a un risque élevé que vous soyez détenu ou arrêté arbitrairement », conseille-t-il. « Honnêtement, nous sommes contents de ne pas aller jouer en Iran, avec le chaos qui y règne et les manifestations qui continuent », a réagi depuis le Kazakhstan Dejan Vasiljevic, l’un des joueurs de base de l’équipe d’Australie, dans les colonnes du Melbourne Herald Sun.

L’Australie, l’une des nations phare du basket masculin, a participé à douze des treize Coupes du monde. La co-organisation de l’édition 2023 (25 août – 10 septembre) a été confiée aux Philippines, au Japon et à l’Indonésie.

L’Iran est secoué depuis huit semaines par une contestation populaire déclenchée par la mort de Mahsa Amini. Cette Kurde iranienne de 22 ans est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes le port du voile en public

AFP

 ====================M.M.