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Le Rassemblement des Dirigeants et Chefs d'entreprises Libanais (RDCL) : admettre la réalité difficile, faire face aux risques imminents et initier les réformes avec courage et responsabilité, sinon… le pire est à venir

ANI - Le conseil d’administration du Rassemblement des Dirigeants et Chefs d'entreprises Libanais (RDCL) s’est réuni sous la présidence de M. Nicolas Boukather. Suite aux communiqués de presse, études et réunions menés par le RDCL, le conseil a unanimement convenu de la nécessité d’élire un nouveau président de la République dans les délais constitutionnels. Ce président rétablira la confiance des Libanais, résidents et expatriés, ainsi que les relations normales avec les pays amis, en particulier les pays du Golfe. Le conseil a convenu aussi de la nécessité de former un gouvernement plénipotentiaire. De même, le RDCL a exprimé sa crainte de rentrer dans un vide présidentiel dont les résultats sont imprévisibles, tout en soulignant l’importance de travailler rapidement et efficacement pour mettre fin à l’effondrement économique, financier et social.  En dépit de l’importance absolue qui devrait être accordée à l’élection d’un nouveau président de la république dans le cadre et délais constitutionnels, le parlement et le gouvernement doivent accorder la plus haute importance aux problèmes économiques, sociaux et financiers, la situation actuelle ne permettant aucune attente ou ajournement.

 

A ce titre, Le RDCL appelle le parlement et le gouvernement à :

 

-           Premièrement, adopter immédiatement une loi juste et équitable de contrôle des capitaux, restructurer le secteur financier et adopter la loi du secret bancaire, conformément aux normes internationales.

-           Deuxièmement, préparer et adopter le budget 2023 sans le moindre délai, conformément aux lois en vigueur. Ce budget devrait être réformateur, tout en tenant compte des propositions précédentes du RDCL, en particulier l’unification du taux de change, la lutte contre l’évasion fiscale et la contrebande aux frontières, ainsi que l’activation de la loi sur le partenariat public-privé, prélude de la minimisation du volume des emplois publics.

-           Troisièmement, la mise en œuvre en urgence par le gouvernement des réformes nécessaires tant attendues, en particulier celles liées à l’électricité. Notant que les tarifs de l’électricité devraient être portés à moins des deux tiers des prix des générateurs privés, la collecte activée, l’autorité de régulation formée par des spécialistes, et la Loi sur les marchés publics appliquée.

-           Quatrièmement, adopter la Loi sur l’indépendance de l’autorité judiciaire, sans laquelle l’État de droit et de responsabilité auquel nous aspirons ne peut être fondé. En effet, il revient au pouvoir judiciaire de poursuivre les personnes corrompues pour servir d’exemple.

-           Cinquièmement, poursuivre les négociations avec le Fonds Monétaire International et signer un accord juste et équilibré au plus vite. Cet accord permettra au Liban de réintégrer les marchés financiers internationaux, tout en renforçant la confiance dans le pays. De plus, il permettra de rouvrir le financement des secteurs privé et public, actuellement paralysés, par les

fonds internationaux, tout en assurant l’attribution équitable des responsabilités et à la vérification des sources des fonds déposés, la restitution progressive des petits dépôts et autres fonds des déposants, parallèlement aux réformes des institutions détenues par l’État en partenariat avec le secteur privé et sous sa direction.

 

Le RDCL considère que l’alternative au plan de restructuration et de réforme, ainsi que l’inaction qui a lieu depuis le commencement de la crise il y a environ trois ans, ont conduit à des résultats catastrophiques pour toutes les parties concernées. Si ces réformes auxquelles nous appelons inlassablement depuis des années n’ont pas lieu immédiatement,  il est prévu que l’effondrement de la monnaie nationale va s’accélérer, ce qui entrainera la perte de valeur de tous les dépôts, la faillite de certaines banques et la disparition de leurs dépôts respectifs, ainsi qu’une accentuation de l’inflation qui impactera tous les citoyens, sans oublier les risques des procédures pénales à l’encontre de l’État libanais entamées par les porteurs de titres Eurobonds, et toutes les conséquences désastreuses qu’ils peuvent avoir, en plus de la dégradation de la classification du secteur financier libanais, déjà dans le chaos en vertu de l’amplification de l’économie du cash. En outre, il est prévu d’observer une croissance de l’économie parallèle qui augmentera au détriment de l’économie légale, en plus de la perte de productivité et des talents, l’accroissement de la corruption, la paralysie du secteur public, l’augmentation des turbulences et de l’instabilité.

 

Il convient également de mentionner que les pays du monde et organisations internationales sont actuellement confrontés à des difficultés sans précédent, tant aux niveaux politique qu’économique. A ce titre, l’intérêt accordé au Liban de la part des pays amis et organisations internationales est en régression continue, ainsi que leur confiance dégressive en termes des capacités du Liban à se rétablir. Par conséquent, et vu que les chances de rétablissement du Liban s’affaiblissent de jour en jour, le moment est venu de prendre des décisions difficiles rapidement et sérieusement.

 

En conclusion, le RDCL a souligné la nécessité d’avoir une vision économique et réformatrice unifiée et de s’entendre sur un plan commun de relance financière et économique entre toutes les parties concernées. Le RDCL n’a pas manqué de faire les efforts requis dans ce sens et il est ouvert à toutes les parties prenantes afin de trouver les solutions requises. La situation est devenue extrêmement grave. Chaque jour de retard dans l’approbation du budget et des lois nécessaires à la mise en œuvre des réformes, et dans la signature de l’accord avec le FMI, cause au Liban d’énormes pertes estimées à des dizaines de millions de dollars par jour, drainant les réserves restantes de la banque centrale, tout en dilapidant ce qui reste des fonds des déposants. Le RDCL tient l’autorité et les populistes comme responsables, puisqu’ils rejettent tous les plans sans proposer d’alternatives convaincantes. Il est temps d’agir, suite aux énormes dégâts causés par l’inaction et le retard. Il est temps de confronter la réalité avec courage et responsabilité, et d’agir immédiatement sans aucune réticence.

 

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