ANI - Dans un discours lors de la réunion du Conseil des ministres, le Premier ministre Najib Mikati a déclaré : "Malgré toutes les attaques destructrices endurées par notre peuple dans le sud depuis plus de deux cents jours en raison de l'agression israélienne, avec l'augmentation du nombre de martyrs et de victimes, la destruction des récoltes et les massacres environnementaux, la barbarie du meurtre continue à s'intensifier, comme si nous étions un champ ouvert pour l'agression."
Il a ajouté : "Nous apprécions grandement les efforts déployés par les amis du Liban parmi les chefs d'État et les instances internationales pour trouver des solutions à la situation au Liban. En tant que gouvernement, nous continuons à travailler avec conviction et détermination, loin des surenchères politiques visant à accélérer l'élection d'un président de la République. Nous affirmons que l'accomplissement de nos devoirs nationaux et constitutionnels dans ces circonstances exceptionnelles et difficiles, où les citoyens ont un besoin urgent de services essentiels, en particulier dans les domaines de la santé et de la sécurité, relève de notre responsabilité nationale et morale que nous n'abandonnerons pas."
Il a poursuivi : "Nous apprécions toutes les initiatives et les efforts visant à rapprocher les points de vue et à établir des relations de confiance entre les forces politiques, et nous souhaitons le succès de chaque initiative bénéfique."
Remerciant les ambassadeurs du Groupe international de soutien au Liban pour leurs efforts, il a affirmé : "Nous devons tous être à la hauteur de l'amour de cette patrie."
Il a ajouté : "Concernant le dossier des réfugiés syriens, il y a une dynamique pour aborder cette question d'une manière respectant les droits de l'homme, et notre objectif n'est certainement pas de mettre qui que ce soit en danger, mais de protéger notre pays et d'appliquer les lois en vigueur à tous les résidents sur le territoire libanais. Toute personne remplissant les conditions de séjour au Liban bénéficiera de facilités en toute connaissance de cause. Il existe une coopération avec les institutions internationales dans ce cadre, ainsi qu'une coopération avec la Syrie conformément aux lois en vigueur."
Il a mis en garde contre "le danger de lancer des descriptions et des avertissements entravant le retour volontaire des réfugiés et le rapatriement des détenus et des réfugiés illégaux en Syrie, sous prétexte de l'absence de zones sûres", et a précisé : "Nous interrogeons la communauté internationale sur les risques de transformer le Liban en zones sûres pour les réfugiés, mais dangereuses pour les Libanais. C'est ce que tous les Libanais refusent par souci de préserver l'indépendance de notre pays."
Et Mikati de rappeler : "J'ai visité Paris et rencontré le président français Emmanuel Macron, où nous avons discuté de la situation dans le sud, du dossier des réfugiés syriens, des élections présidentielles et de l'aide à l'armée. L'ambiance de la réunion était positive, et il y a une compréhension de nos positions. Une conférence pour soutenir l'armée sera organisée prochainement à l'invitation de l'Italie et de la France."
"Concernant le sud, il y avait une proposition française en discussion, et le Liban a répondu en indiquant que nous ne voulons pas que des questions soient soulevées en dehors du cadre de la mise en œuvre de la résolution 1701 et de la volonté du Liban à la mettre en œuvre. Le travail est en cours pour réexaminer la proposition française, qui sera bientôt remise au Liban pour examen. Avec l'aide de Dieu, les choses se dérouleront dans une direction positive pour établir la sécurité et la stabilité, ce que nous souhaitons », a conclu Mikati.
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