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Dépotoirs de Chekka: refus catégorique des habitants et initiative de Harb

  Enquête de Lamia Chedid
Traduite de l'arabe par Sanaa Nehme

 

ANI - Le rapport de la commission ministérielle chargée, d'élaborer un plan global pour résoudre le problème des déchets, a suscité la colère de la ville de Chekka qui a appris que l'idée principale consistait en l'édification de quatre dépotoirs sur le littoral libanais, parmi lesquels deux dans cette localité du Liban-Nord.

 

Toujours selon le rapport, Chekka s'attend, avec une capacité de 1000 tonnes par jour, à recevoir et à traiter les déchets solides de Beyrouth et du Mont-Liban, sur les sites de deux usines de la ville.

 

Dans ce contexte, le président du comité de protection de l'environnement dans la ville, Pierre Abi Chahine, a affirmé que le comité a accepté l'incinération des pots d'échappement mais qu'il n'acceptera toutefois jamais d'y édifier un dépotoir.

 

Il a dénoncé une tentative de provoquer un exode forcé des habitants de la ville, refusant catégoriquement cette probabilité et réitérant que "tout Chekka s'opposera à ce projet, nous ne voulons pas en faire un deuxième Naameh chez nous" [en référence aux problèmes causés par le dépotoir dans la ville de Naameh].

 

M. Abi Chahine a exprimé sa crainte à l'égard de la possibilité de l'adoption du projet au lendemain de l'élection d'un nouveau président et de la formation d'un nouveau gouvernement.

 

Le président de l'usine où est sensé prendre place le traitement de déchets, Pierre Doumit, a de son côté souligné que la compagnie ne prendra aucune décision qui aille à l'encontre de la volonté de la société civile à Chekka.

 

"Nous ne mettrons pas en jeu l'avenir de nos relations avec la société civile de Chekka avec laquelle nous avons travaillé pendant 20 ans et nous veillons toujours à améliorer ces liens tissés avec [elle]. Nous ne mettrons également pas en vigueur un projet refusé par les gens, les habitants et les institutions de Chekka," a-t-il ajouté.

 

Parallèlement, le président de la municipalité de la ville, Farjallah Kfoury, a tranché, au nom de tous les habitants et des compagnies, qu'à Chekka, "il n'y a aucune place pour les dépotoirs". Il a affirmé que ce projet date depuis le mandat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

 

"Une équipe d'experts avait alors inspecté les lieux pour annoncer ensuite que Chekka n'était pas dans la mesure d'accueillir un projet similaire (…) nous le refuserons conformément à la loi," a-t-il assuré.

 

Finalement, le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a souligné son refus du contenu du plan, notant que Chekka et son voisinage souffraient, depuis des décennies, d'un grave problème au niveau écologique, à l'origine de fréquents cas de cancer dans la ville, le taux le plus élevé au Liban.

 

"Il est injuste que de traiter cette affaire aux dépens d'une seule ville en voulant transposer le problème de Naameh plutôt que de le résoudre," a indiqué le ministre, se prononçant du côté des habitants et contre le projet.

 

M. Harb a d'ailleurs fermement opposé le projet et a été à l'origine du réexamen du troisième point portant sur la détermination des centres de traitement des déchets solides et des dépotoirs.

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