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Ebola, une question de vie et de mort, Les Libanais au Libéria, soumis à la chance



Enquête rédigée par Rima Youssef


Traduite par Dina Chamseddine


Depuis la naissance, tout homme est confronté à une lutte pour survivre, dans un monde plein de difficultés mais aussi de maladies, parfois incontrôlables. Ces dernières se sont malheureusement propagées dans le troisième millénaire, pour accentuer encore les défis qu’affrontent les humains.


Le virus Ebola s’est propagé en début de cette année dans les pays de l’Est de l’Afrique, en voie de développement. La propagation de cette maladie s’accentue davantage, en raison de l’absence de tout vaccin ou même de traitements efficaces, comme les antibiotiques. Le virus Ebola appartient à la famille des Filoviridae (filovirus), qui regroupe des virus à l'apparence filamenteuse caractéristique. Il appartient à l'ordre des Mononegavirales (mononégavirus), regroupant les virus à ARNmonocaténaire à génome linéaire non segmenté à polarité négative. Il s'agit d'un virus du groupe V de la classification de Baltimore. Chez l'homme et les autres primates, ce virus provoque la maladie à virus Ebola, une fièvre hémorragique virale aiguë affichant un taux de létalité pouvant atteindre 90 % et pour laquelle il n'existe aucun traitement ; le recours à certains traitements expérimentaux tels que le ZMapp et l'avigan(favipiravir) a cependant été envisagé devant l'urgence de l'épidémie de 20142. Des chauves-souris frugivores de la famille des ptéropodidés constituent vraisemblablement le réservoir naturel du virus Ebola.


Des chauves-souris qui ne peuvent vivre au Liban, puisque le climat ne le leur permet pas.


L’organisation Médecin sans frontières, a sonné l’alarme. Le monde est en train de perdre la bataille avec cette maladie. Elle a appelé à une action immédiate des pays de l’ouest de l’Afrique où le virus se propage, notant que les leaders du monde n’ont pas encore réussi à contenir cette menace transfrontalière.


Le programme diffusé par Radio Liban « Allo Beyrouth "et présenté par notre collègue Nathalie Issa, a braqué la lumière sur cette maladie périlleuse et les moyens de prévention, notamment au Liban.


La speakerine a de même abordé la condition des Libanais au Libéria, un des pays les plus touchés par la maladie.


L’expert dans les maladies bactériennes, Dr Georges Khalil, a expliqué que le virus Ebola passe rapidement d’un patient à l’autre. Le taux de mortalité varie entre 40 et 70%. Les symptômes débutent avec la fièvre, puis une hémorragie dans quelconque partie du corps, comme la bouche, l’intestin, et le ventre. Puis survient l’essoufflement et la diarrhée.


Le diagnostic peut être confirmé par un test dont le résultat est confirmé dans huit ou 24 heures au maximum.


Cette maladie est d’autant dangereuse dans la mesure où aucun traitement ou vaccin n’a encore été découvert.


L’Organisation mondiale de la Santé encourage les recherches visant à découvrir le vaccin adéquat. Cependant l’immunité ainsi que les sérums servent parfois à sauver les malades
.


Selon le médecin, la contamination a lieu par les secrétions du corps, comme la sueur, le sang, et par le toucher. Le problème réside notamment dans les pays non sensibilisés suffisamment ou qui manquent de méthodes de prévention, comme les gants, les tabliers et le savon stérilisant. Des pays qui manquent aussi de cadres spécialisés.


Dr. Khalil a précisé que la maladie n’est pas transmise par les oiseaux migrateurs, mais passe seulement d’un homme à l’autre.


Selon le spécialiste, il ne faut jamais s’approcher d’une personne contaminée par le virus. Il a expliqué que plusieurs hôpitaux au Liban sont équipés pour interdire la transmission des épidémies.


Il a toutefois noté qu’en cas de découverte de traitement, cette maladie pourrait être contenue en une période de six à huit mois.


Pour sa part, le président de l’Aéroport international de Beyrouth, Mohammad Chehabeddine, a annoncé que des mesures sont prises à l’AIB pour prévenir toute transmission de la maladie en question, par un voyageur en provenance de l’ouest de l’Afrique, surtout à la suite de l’ordre consistant à informer la quarantaine des personnes en provenance de la Guinée, de Sierra Leone, du Libéria et de Nigeria.


« Le ministère de la Santé nous a informé des pays contaminés par ce virus. Nous avons ordonné aux compagnies aériennes venant de ces pays. Nous possédons des caméras sophistiquées qui montrent toute personne ayant de la fièvre. Une infirmière les examine, puis ils remplissent un formulaire ou que le cas soit suivi après sa sortie de l’AIB ", a-t-il expliqué.


Selon M.Chehabeddine, aucun cas d’Ebola n’a encore été signalé au Liban, de surcroit, les avions en provenance des pays de l’Afrique, prennent des mesures strictes de prévention.


Dans le même contexte, le président de la Quarantaine, Dr. Hassan Mallah, a indiqué que la coordination est en cours entre sa direction et la présidence de l’AIB et avec les compagnies aériennes concernées. Il a rappelé les propos du ministre, selon lesquelles, des caméras pour détecter la fièvre chez les passagers ainsi qu’un équipe du ministère de la Santé pour surveiller les passagers venant des pays africains. « Aucun cas n’a été détecté au Liban
, a-t-il affirmé.


Et de poursuivre que parfois des voyageurs souffrent de la fièvre, quatre ou cinq jours après leur arrivée. Ceux-là sont envoyés à des centres spéciaux, comme l’hôpital gouvernemental de Beyrouth. Ils possèdent tous le numéro de la ligne chaude réservée aux cas urgents. Mais heureusement, aucun cas d’Ebola n’a été détecté sur le territoire.


« De ce fait, nous appelons les gens à ne pas paniquer, puisque nous contrôlons bien la situation. Nous souhaitons qu’un vaccin soit découvert contre ce fléau ", a-t-il ajouté.


En outre, le chargé d’affaires de l’ambassade libanaise au Liberia, le consul Bachir Sarkis, a indiqué qu’il ne voulait pas faire preuve d’optimisme, tout en évitant le pessimisme.


« Malheureusement, le Libéria est le plus affecté par la maladie pour plusieurs raisons : les autorités du pays ne sont pas assez sérieuses, ni efficaces. En plus la culture de la population a contribué à la propagation de la maladie. Un fait qui ne peut être contré du jour au lendemain, en dépit des campagnes de sensibilisation lancées dans les medias. Pour notre part, nous suivons de près les informations relatives à la propagation du virus. Malheureusement le nombre des décédés est toujours en hausse, ainsi que le nombre des personnes atteintes de la maladie. En fait, la moitié du nombre des malades décédés dans quatre pays est enregistrée au Liberia ", a-t-il indiqué.

Le diplomate a ajouté avoir rencontré il ya deux semaines, le président du centre américain pour les épidémies, ainsi que l’émissaire des Nations Unies. Ces deux hommes ont précisé que le nombre des personnes atteintes par le virus est plus haut que celui déclaré. Nous prévoyons que le nombre des personnes atteintes grimpe à plus de 4000 cas à l’heure actuelle
.


« En fait, on craint que le nombre de décédés en raison d’autres maladies comme la Typhoïde et la diarrhée augmentent indirectement à cause d’Ebola, par manque de centres médicaux qui les traitent pour avoir des symptômes similaires à cette maladie. Selon les responsables de ces centres, les malades prétendent souffrir de Malaria, puis il s’avère qu'ils sont atteints du virus Ebola. Ainsi, le pays est en pleine confusion ", a-t-il expliqué.


Selon ses propos, l’OMS ne peut seule lutter contre la maladie, ayant des résultats économiques, sociaux et sécuritaires.


« L’OMS, la Banque Mondiale et certaines ONG, comme "Médecins sans Frontières "et le Centre américain pour les épidémies, sont aussi bien financés. Le problème ne réside pas dans les ressources financières, mais dans les ressources humaines. Par exemple, à Monrovia, on a assuré 160 lits, au moment où la capitale éprouve le besoin de 800 lits. Les Américains ont fourni des aides pour installer un centre comprenant 500 lits dans le pays, mais ces efforts demeurent insuffisants, puisque ces centres manquent d’infirmières et de médecins, ainsi que de coordination nécessaire entre les cadres
, a-t-il expliqué.


Concernant la situation des Libanais dans ce pays, le diplomate a indiqué qu’ils souffrent de deux problèmes majeurs. Celui de la maladie et celui de la crise économique, qui nécessite plus de deux ans pour être réglée. Nous avons recommandé aux Libanais d’envoyer leurs familles au Liban durant cette période critique, mais certaines familles ont refusé, n’ayant peut être pas de domicile au Liban. 1800 Libanais vivent au Libéria. Si un l'un d'eux est touché par la maladie, une catastrophe aura lieu. Le malade ne peut être transporté qu’à bord d’un avion équipé. J’ai demandé aux autorités libanaises de préparer un tel avion, mais pas de réponse jusqu’au moment. Donc le patient doit être traité sur place et ses proches placés dans la quarantaine. Nous pressons les Libanais de prendre toutes les mesures de prévention et d’éviter tout risque de contamination
.


Et le diplomate d’expliquer que le personnel de l’ambassade libanaise est actif 24h/24. Un comité d’urgence a été mis en place pour mener des concertations avec l’ONU et les autres ambassades afin de suivre de près les développements de la maladie, et de la situation sécuritaire, et économique. L’UCLM assure des équipements, des lits et tout genre d’aides.

 

En attendant que soit découvert le traitement nécessaire à cette maladie, nos prières pour les diasporas libanaises dans les quatre coins du monde.

 

=========D.CH

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