Enquête rédigée par Siham Habchi

Traduite par Elissar Naddaf

ANI - Le manque de pluies cette année est un problème dû en majorité à la mauvaise gestion et à la négligence chronique des ressources hydrauliques notamment dans la région de Deir el Ahmar qui comprend 14 villages souffrant d'une pénurie d'eau potable et d'irrigation, les réserves des étangs artificiels étant épuisées en raison du manque des sources d'eau, du désséchement des fontaines et de l'arrêt du fonctionnement de la plupart des puits artésiens .

Lettre au ministre de l'Energie

Les habitants du village avaient adressé une lettre au ministre de l'Energie et des Eaux, Arthur Nazarian, lui expliquant les difficultés auxquelles ils font face en raison du manque de pluie et de la pénurie d'eau dans les puits à Ouyoun Orghosh, à Ain Daher à Aynata et dans l'eau d'irrigation de Yammouneh. Ils ont clarifié qu'il ne leur reste plus que les puits artésiens pour assurer leurs besoins en eau potable.

Les habitants ont indiqué que les puits artésiens ont besoin d'entretien et d'équipements, et qu'un programme de rationnement doit être adopté de sorte que la majorité des eaux soit destinée la nuit à l'irrigation et le jour à l'eau potable jusqu'à la fin de la saison hivernale et printannière .

Atallah

L'évêque Semaan Atallah avait répondu à l'appel des habitants du village et s'était réuni avec le président de l'Etablissement des eaux de la Békaa, Maroun Mousallem, qui s'est dit prêt à faire de son mieux pour résoudre la crise surtout qu'il s'est avéré que le puits de Saint Joseph se situant au milieu du couvent pourrait redémarrer si les équipements nécessaires lui sont assurés.

Et d'ajouter: "Le puits est resté de longues années hors service en raison de l'invalidité de son eau en tant qu'eau potable ou même pour la consommation domestique".

Il a alors pris en charge la poursuite de cette affaire jusqu'à ce que le conseil municipal s'en charge mais malheureusement les responsables n'ont pas trouvé une solution préventive au manque de pluie avant le début de l'été en dépit des mises en garde de l'évêque.

Selon Mgr Atallah, seuls ceux qui vivent d'une façon permanente dans la région de Deir el Ahmar peuvent estimer la gravité du problème vu que le village compte sur l'agriculture qui constitue l'une des ressources vitales des habitants.

Il a enfin nié le fait que la crise d'eau soit préméditée en faveur des propriétaires des puits artésiens, remerciant ces derniers qui rendent un grand service aux gens .

A propos du puits de Ain Daher il a affirmé que ce cours d'eau infini qui pourrait satisfaire les besoins de la région en eau a besoin de plusieurs milliards pour qu'il soit utilisable.

"Plusieurs études ont été faites sur ce projet mais la mise en exécution n'a pas commencé jusqu'à présent en raison des tiraillements politiques et bureaucratiques dans les administrations publiques" a-t-il ajouté.

L'évêuqe a indiqué que les habitants de Aynata ont creusé un puits afin que les habitants de Deir el Ahmar puisse profiter de 4 heures d'alimentation en eau la nuit.

Mgr Atallah a souligné la présence de conflits interchrétiens et islamo-chrétiens sur l'eau.

Il a de ce fait appelé les Libanais à renforcer leur foi en leur pays, exhortant les habitants de la région à se solidariser .

La réactivation du puits de Saint Joseph a commencé deuis un mois après avoir prouvé que son eau était potable. Néanmoins cette quantité d'eau ne satisfait pas les besoins de tous les habitants en eau ce qui pousse ces derniers à acheter des gallons d'eau et des citernes. Certains habitants qui se rendaient au village en été pour préparer les provisions pour l'hiver ont préféré rester à Beyrouth en raison du manque d'eau.

Les travaux dans le puits de Saint Joseph marchent à pas de tortue surtout que les tuyaux sont endommagés et qu'il faut urgemment assurer 70 mètres de tuyaux 4 inch et un transformateur électrique pour faire fonctionner la pompe du puits.

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