Enquête: Sonia Kafrouni
Traduction: Sanaa Nehme/C.P.

ANI - La route côtière de Beddawi constitue un point de passage entre le Akkar et la Syrie d'une part, Tripoli et différentes régions libanaises d'autre part.

En effet, la reprise des violences dans le nord du pays a exigé la fermeture de l'entrée principale de Tripoli, notamment au niveau Malloula - Mankoubine. Ces violences sévères, ravivées déjà vingt fois en l'espace de deux ans, ont cédé la place, mis à part les destructions et les dégâts, à un lourd bilan de victimes.

La route de Beddawi, elle, est toujours en construction et intègre le boulevard du littoral qui commence dans la région de Minaa à Tripoli, s'étend jusqu'à l'autoroute internationale adjacente au fleuve Abou Ali et prend fin près des champs de Beddawi. Elle permet aux voyageurs qui l'empruntent d'arriver directement aux villages de Akkar ainsi qu'à la frontière libano-syrienne ou d'emprunter le chemin qui les amène vers Beyrouth.

Elle a été fréquemment empruntée durant les périodes de tension et a souvent connu des bouchons, en particulier au niveau de la sortie du fleuve Abou Ali car elle évite aux conducteurs les balles des francs-tireurs. Un seul accident a été enregistré pour l'heure: une personne a été touchée au pied par les tirs sporadiques et les balles des francs-tireurs qui enflamment les quartiers historiquement rivaux du Nord.

Les unités de l'armée ont récemment entrepris de construire un deuxième pont afin de faciliter le passage des véhicules militaires, réduisant ainsi partiellement les embouteillages.

Toutefois, les personnes qui traversent la route de Beddawi souffrent toujours des obstacles qui entravent leur chemin, en particulier des boues qui envahissent la chaussée dès les premières gouttes de pluie.

Un nombre de citoyens avaient lancé, à travers l'Agence Nationale de l'Information, un appel aux autorités compétentes, exhortant l'accélération des travaux de réhabilitation pour qu'ils soient hors danger de mort.

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