Enquête rédigée par Marie Khoury
Traduite par Elissar Naddaf
ANI - Les médecins libanais, et ceux d'origine libanaise, réalisent des succès dans tous les coins du monde. Parmi eux, il y a certains qui brillent dans le monde des recherches, des découvertes médicales, des inventions et des techniques chirurgicales. Ce sont des médecins persévérents qui luttent et relèvent le défi et qui prouvent, jour apres jour, que le libanais etait capable de se distinguer dans des environnements étrangers qui ont cru en ses capacités et lui ont ouvert les portes du succès.
Le médecin libano-français, Gabriel Gharib, et le professeur en médecine Claude Tayyar sont actuellement renommés, le premier dans le domaine de la chirurgie cardiologique, le deuxième pour ses succès réalisés dans le domaine de la chirurgie du système digestif, du foie, l'endoscopie et la chirurgie robotique .
Les noms des deux médecins ont brillé dans l'enquête scientifique effectuée par le médecin français Maurice Sausital, fondateur du site Somedial.com et dont les résultats ont été publiés dans la revue Le Capital.
L'enquête avait publié une liste comprenant les noms et les spécialisations des meilleurs médecins exerçant leur métier en France ou à l'étranger durant un an et demi . Un sondage a été fait à ce sujet avec 100 médecins sur les compétences du secteur médical en France.
Durant la première étape, 900 médecins ont été choisis parmi 200 mille. La phase éliminatoire a gardé 150 médecins dont le nom a figuré plus de trois fois . Ce sondage visait à reconnaitre les meilleurs médecins et chirurgiens en France et non les noms des hôpitaux et leur niveau professionnel dans le pays.
L'enquête a pris en considération, à part le côté clinique, le nombre des publications scientifiques, les nouvelles techniques, les innovations thérapeutiques et le suivi des patients.
Dr Gharib
Le médecin Gabriel Gharib, a été choisi comme meilleur chirurgien vasculaire cardiauqe en France utilisant des techniques évoluées dans ce domaine. Dr Gharib a annoncé que cette classification avait eu lieu pour la premiere fois en France.
"C'est la première fois qu'une telle étude a lieu en France vu qu'il est interdit aux médecins dans le pays de créer des sites électroniques qui lui sont propres de peur que ces sites ne se transforment en moyen publicitaire" a-t-il souligne.
Dr Gharib a fait ses études médicales à Bordeaux où il a reçu son diplôme en 1982 puis effectué son internat dans les blocs de chirurgie générale dans nombre d'hôpitaux gouvernementaux à Paris et d'autres villes françaises avant de se spécialiser en chirurgie cardiaque . Il a par la suite ouvert une clinique privée à Paris 2.
L'ANI a eu un bref entretien avec Dr Gharib au siège de l'ordre des médecins où il a parlé de son métier avec passion.
"J'ai commencé en 1998 à faire des opérations chirurgicales cardiaques à coeur battant, c'est-à-dire l'implant des artères et non des veines qui ne peuvent être implantées sans arrêter le coeur.Les artères se trouvent à la surface du coeur alors j'ai pensé qu'il était possible d'effectuer l'opération sans arrêter le coeur et épargner au patient les complications qui en résultent" a-t-il explique.
"Nous avons essayé de trouver de nouvelles techniques en diminuant les battements du coeur jusqu'à 40 et donner les médicaments convenables puis arrêter l'artère coronaire pour l'implanter d'une façon professionnelle mais en l'an 2000 une petite machine nommée l'Octopus a eté créee. Cette machine se place autour des artères et fige la région dans laquelle l'artère sera implanté" a-t-il ajouté.
"A partir de 2003 j'ai commencé à adopter cette technique dans toutes les opérations d'implantation d'artères coronaires" a-t-il ajouté, soulignant que cette technique était facile si les artères étaient facilement visibles alors qu'elle s'avère difficile s'il faut tourner le coeur à droite et à gauche pour les trouver.
"Personnellement je n'ai pas délaissé cette technique difficile à l'instar des autres médecins qui ont préféré la technique traditionnelle qui est plus facile mais j'ai persévéré et, actuellement, j'effectue l'implantation sans extraire des artères du pied ou de la jambe mais uniquement ceux qui se trouvent derrière la poitrine tout en gardant le coeur battant.
Selon le chirurgien cardiologue, cette technique protège le patient des effets secondaires de l'arrêt du coeur sur les reins, les poumons et le cerveau et épargne aux malades la transfusion sanguine et les embolies cérébrales.
Il a enfin souligné que ce prix le rendait très fier vu qu'il etait difficile pour un citoyen arabe de remporter un prix en Europe notamment en France où le niveau chirurgical est élevé.
Professeur Tayyar
A son tour, le professeur Tayyar, qui sortait du bloc opératoire du CMC, s'est dit fier du prix qu'il a obtenu et qui courronnait son parcours médical à l'hopital universitaire Henri Mondor, deuxieme hopital en Europe.
Lui aussi ne s'attendait pas à obtenir ce prix . Né à Tripoli en 1971, il a fait ses études en médecine à l'Université Saint Joseph à Beyrouth ou il a obtenu son diplôme en l'an 2000 avant de travailler 12 années a l'hopital Mondor en France .Il est aussi professeur à l'université Paris 2.
Chirurgien général puis chirurgien du foie, il a développé de nouvelles techniques d'implantation du foie au moyen de l'endoscopie, la chirurgie robotique et la chirurgie du système digestif ainsi que le pancréas .
Il a également développé la chirurgie robotique qu'il a adopteé dans les hopitaux universitaires de Paris en 2002. Il fut le premier a l'utiliser à l'hopital CMC a Beyrouth.
Professeur Tayyar a expliqué les avantages de cette technique qui aide le chirurgien à voir d'une facon plus détaillée la partie opérée et qui épargne au patient les douleurs post-operatoires, les hémorragies, les transfusions sanguines et les longues journees d'hospitalisation.
Dr Tayyar s'est dit satisfait d'avoir remporté ce prix qui l'encouragera à poursuivre son parcours médical et à développer de nouvelles techniques.
Selon lui, les efforts qu'il a deployés au liban pour remporter ce prix etaient le double de ceux déployes en Europe où les techniques sont disponibles.
Il a enfin souligné qu'il poursuivra ses recherches en France et qu'il a déjà fait 42 études jusqu'à présent .
Il a enfin remercié les membres de sa famille pour leur soutien.
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