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Economie - Stagnation des indicateurs économiques la récession perdure et le secteur du commerce en pâtit le plus

Enquête: Joseph Farah
Traduction: Diala Hanna


ANI - Le Liban s'enfonce dans la récession avec les indicateurs économiques qui ne cessent de régresser, alors que la crise politique et sécuritaire n'en finit plus de secouer la région et de se répercuter sur le pays.


La commission parlementaire de l'Economie, qui s'était réunie avec les représentants du secteur du tourisme la semaine passée, et avec ceux du commerce hier jeudi, a signalé assez clairement que "la situation économique est au plus mal".


Quant aux rencontres consultatives prévues prochainement par le ministre sortant de l'Economie et du Commerce, Nicolas Nahas, en cette période de crise, avec chacun des différents secteurs économiques, dans l'attente de la réunion que le Premier ministre sortant Najib Mikati devrait présider à cet égard, elles démontrent, sans aucun doute, que la situation actuelle ne plaît pas aux responsables, et que ces derniers tentent de trouver des solutions immédiates dans le but de bloquer le recul des indicateurs économiques, jusqu'à ce qu'une issue à la crise régionale soit trouvée.


Les représentants du secteur du Tourisme avaient proposé, lors de leur rencontre avec la commission parlementaire de l'Economie, des solutions qui leur permettraient de garder la tête hors de l'eau. Parmi ces propositions, la subvention du mazout pour les institutions touristiques, la baisse des prix des billets d'avion, la prolongation des délais de remboursement des prêts, la sécurisation de la route de l'aéroport et la réunion, en urgence, du Haut comité du Tourisme, vu la régression catastrophique des indicateurs touristiques - avec une baisse du tourisme de 58% par rapport à 2010.


Chammas
Pour sa part, le secteur du commerce a enregistré un recul de 30% en général, lequel arrive à 70% dans certaines régions.
Selon le président de l'Association des Commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, cette chute est catastrophique et "menace plusieurs commerces de fermeture et de nombreux employés de licenciement. Ces derniers seraient remplacés par d'autres aux salaires inférieurs".


"Le secteur du commerce est celui qui pâtit le plus de la crise économique, avec la baisse du pouvoir d'achat et l'absence des touristes, notamment ceux venant des pays du Golfe et qui constituent une importante clientèle", a-t-il expliqué.


M. Chammas a alors appelé à accélérer la formation d'un nouveau gouvernement qui se pencherait sur les problèmes des secteurs économiques.


"Le secteur commercial devrait profiter de subventions d'intérêts et d'une restructuration des taxes", a-t-il estimé en conclusion.


La commission parlementaire de l'Economie devrait rencontrer, la semaine prochaine, les représentants des secteurs industriel et agricole qui souffrent également de la crise.


Hobeika
Pour l'expert en économie Louis Hobeika, "la récession économique durerait tant que la crise syrienne se poursuit", surtout que la Syrie est la seule porte d'accès terrestre du Liban aux marchés arabes, et que les investissements et protocoles signés avec ce pays voisin sont actuellement bloqués.


"Pour améliorer la situation économique et sortir un tant soit peu de la récession, il faudrait former un gouvernement qui assurerait le minimum des besoins des citoyens et qui réduirait des pertes économiques subies par les différents secteurs", a-t-il expliqué.


Selon Dr. Hobeika, cette récession résulte, entre autres, de la hausse du taux de chômage, de la baisse du taux de croissance, de la régression des investissements et du recul de l'indice immobilier. "Tout cela mène à la chute du taux d'embauche et à de mauvais indicateurs économiques", a-t-il averti.


Pour y remédier, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a accepté de prolonger les délais de remboursement des crédits économiques, de sept à dix ans.


Les données économiques du premier semestre de 2013 signalent une régression dans tous les secteurs - à l'exception de celui bancaire - par rapport à la même période de 2012.


Toutefois, même ce secteur commence à souffrir de stagnation - les Libanais étant moins enclins à prendre des crédits en cette période d'incertitude aux niveaux politique et sécuritaire -, sans oublier l'impact négatif de l'afflux massif des réfugiés syriens sur la situation économique du pays.


Il faut dire que le taux de croissance au Liban a reculé jusqu'à 2% selon M. Salamé, mais bien plus à en croire les experts en économie, pour lesquels la croissance ne dépasserait pas les 1.5%, avec le coup porté à la saison touristique cet été.


Par la suite, les organismes économiques, qui avaient observé une grève le 4 septembre en protestation contre la mauvaise  situation économique, prévoient un autre mouvement cette semaine et exhortent à la formation d'un nouveau gouvernement, alors que le Premier ministre démissionnaire, Najib Mikati, commence à proposer des solutions en cette période plus que difficile.


         ==========================D.H.

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