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Le G7 annonce de nouvelles sanctions contre Moscou et attend Zelensky au Japon

ANI - (AFP) - Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu en personne au sommet du G7 qui se tient de vendredi à dimanche à Hiroshima, au Japon, et dont les dirigeants ont d'ores et déjà annoncé de nouvelles sanctions pour "priver la Russie" des ressources qui "soutiennent son entreprise guerrière".

"Des choses très importantes seront décidées sur place, et donc la présence, la présence en personne de notre président est absolument essentielle pour défendre nos intérêts", a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov.

Le déplacement dans la ville japonaise symbole mondial de la paix du chef d'Etat devenu depuis quinze mois chef de guerre a été confirmée à l'AFP par une source proche du dossier à Hiroshima, qui n'a pas précisé quand il arriverait.

Volodymyr Zelensky vient d'achever une tournée dans plusieurs pays européens, et le programme officiel du sommet de Hiroshima prévoyait initialement son intervention dimanche par vidéoconférence.

Au Japon, il pourra réitérer sa demande d'avions de combat pour mieux s'opposer aux troupes russes à l'approche d'une contre-offensive annoncée de Kiev, alors que des pays européens commencent à évoquer la possible livraison de F-16 de fabrication américaine tout en renvoyant la balle à Washington.

Il va aussi pouvoir tenter de convaincre les dirigeants de puissances-clés invitées par le G7, comme le Premier ministre indien Narendra Modi, de jouer un rôle accru en faveur d'une résolution politique. L'Inde entretient des liens militaires étroits avec la Russie et a refusé de condamner l'invasion russe de l'Ukraine.

A Hiroshima, ville victime du premier bombardement atomique de l'histoire en 1945, les dirigeants des principales démocraties industrialisées ont en attendant durci dès vendredi leurs sanctions contre la Russie.

Dans une déclaration commune publiée après une réunion consacrée à l'Ukraine, les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l'Italie et le Canada ont annoncé des mesures pour "priver la Russie des technologies, des équipements industriels et des services du G7 qui soutiennent son entreprise guerrière".

Cela inclut des restrictions sur les exportations de biens "essentiels pour la Russie sur le champ de bataille", ainsi que le ciblage d'entités accusées d'acheminer du matériel vers le front pour son compte.

Les diamants russes "pas éternels"

Le Royaume-Uni et l'Union européenne avait auparavant annoncé des restrictions drastiques à leurs importations de diamants russes, une industrie qui rapporte chaque année plusieurs milliards de dollars à Moscou.

"Les diamants russes ne sont pas éternels", a ironisé le président du Conseil européen Charles Michel.

Ces sanctions montrent que "le G7 reste uni face à la menace de la Russie et ferme dans son soutien à l'Ukraine", a déclaré de son côté le Premier ministre britannique Rishi Sunak.

Hommage aux victimes de Hiroshima

Avant d'entamer leurs discussions vendredi après-midi, les dirigeants du G7 se sont recueillis au Parc du mémorial de la paix avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, dont les racines familiales et politiques sont à Hiroshima.

Ils ont rendu ensemble hommage aux quelque 140.000 victimes de la bombe atomique américaine du 6 août 1945.

Joe Biden était seulement le deuxième président américain en exercice à se rendre à Hiroshima, après Barack Obama en 2016.

Cependant le rêve de M. Kishida de profiter de l'occasion du sommet du G7 pour lancer ensemble un message fort pour le désarmement nucléaire a toutes les chances de rester un voeu pieux.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France possèdent en effet des milliers d'ogives nucléaires, et les autres membres du G7, y compris le Japon, sont couverts par le "parapluie nucléaire" américain.

Outre la Russie et l'Ukraine, l'agenda sera aussi dominé par la Chine et la diversification des chaînes d'approvisionnement des pays du G7 pour se prémunir contre le risque de "coercition économique" de Pékin.

"Nous voulons organiser les relations d'approvisionnement, de commerce et d'investissement à l'échelle mondiale de manière à ce que les risques ne soient pas accrus par la dépendance à l'égard de certains pays", a déclaré jeudi le chancelier Olaf Scholz, sans citer la Chine.

La France a toutefois assuré que ce ne serait "pas un G7 de la confrontation" mais "un G7 de la coopération et de l'exigence à l'égard de la Chine".

 

========N.A. 

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