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Penurie d'essence en France: Grève reconduite chez TotalEnergies malgré un compromis

 

ANI – ( Le Monde.Fr) - Le représentant de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) aux négociations pour les salaires chez TotalEnergies a annoncé, vendredi 14 octobre, qu’un compromis avait été trouvé dans la nuit, mais qu’il n’avait pas encore été signé, pour une augmentation des salaires de 7 %. La Confédération générale du travail (CGT), de son côté, a claqué la porte des discussions et promis de continuer le mouvement de grève.

La proposition de la direction de TotalEnergies inclut également une prime allant de 3 000 à 6 000 euros, selon Geoffrey Caillon, coordinateur CFDT. Précédemment, le groupe avait proposé 6 % d’augmentation de salaire, tandis que la CGT réclamait 10 %. « L’équipe de négociation CFDT donne un avis favorable aux mesures qui sont sur la table », a déclaré Geoffrey Caillon, peu après 3 h 30 du matin.

Mais la CFDT doit encore soumettre l’offre à ses adhérents, pour une signature avant midi vendredi. La Confédération française de l’encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC) va également consulter ses adhérents mais semblait être d’accord pour signer. « Notre délégation a émis une position plutôt favorable à la signature », a déclaré Dominique Convert, coordinateur CFE-CGC TotalEnergies. « Ça ne peut pas continuer comme ça », a-t-il dit. Les deux syndicats représentent plus de 56 % du personnel syndiqué parmi les quatre syndicats représentatifs du groupe, les deux autres étant la CGT et la Confédération autonome du travail (CAT).

Plus tôt dans la nuit, la CGT avait quitté les négociations, insatisfaite des propositions d’augmentation formulées par la direction. Il s’agissait des premières négociations depuis le lancement par la CGT, le 27 septembre, de la grève qui a bloqué des raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies en France, créé une pénurie de carburants dans une station-service sur trois, et fait tache d’huile sur d’autres secteurs.

Selon les négociateurs de la CGT, qui avaient prévenu que les syndicats réformistes (CFE-CGC et CFDT) risquaient de signer un accord, les grévistes des sites TotalEnergies n’accepteront pas, lors des votes vendredi, l’offre faite par TotalEnergies. « Ces syndicats-là qui viendraient signer un accord au rabais, ça ne changera rien à la mobilisation, ça ne changera rien à l’état d’esprit et à la détermination des grévistes », a prédit Alexis Antonioli en quittant la table des négociations, aux alentours de 2 heures du matin.

Le mouvement lancé par la CGT dans les raffineries s’est mué en appels à la grève générale, et mardi 18 octobre sera une grande journée de grève nationale, des transports aux fonctionnaires, à la suite de l’appel jeudi de quatre grandes organisations syndicales (CGT, FO, Solidaires, FSU) et de plusieurs organisations de jeunesse. La SNCF et la RATP seront notamment touchées par la grève, ce qui s’ajoute à un mouvement existant dans des centrales nucléaires.

Le gouvernement avait fait fortement pression pour que ces négociations commencent, et le président de la République, Emmanuel Macron, a assuré que le retour à la normale interviendrait « dans le courant de la semaine qui vient ».

Dans les régions des Hauts-de-France, de l’Ile-de-France et du Centre-Val de Loire, particulièrement touchées par les pénuries créées par les grèves dans les raffineries et dépôts de carburants, les automobilistes ont continué jeudi leur quête d’essence et de diesel, chassant les ravitaillements de camions-citernes et surveillant les applications. Une pénurie qui fait perdre un temps considérable aux professionnels qui dépendent de leur véhicule : transporteurs routiers, artisans, ambulanciers…

 

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