ANI – (AFP) - Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane assisteront à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Pékin le 4 février, a indiqué vendredi la télévision d'Etat chinoise. Leur venue intervient sur fond de "boycott diplomatique" des Etats-Unis et de quelques-uns de leur alliés occidentaux au nom des violations supposées des Droits de l'homme en Chine, notamment contre la minorité musulmane des Ouïghours.

Parmi les autres dignitaires étrangers présents figurent le prince Albert II de Monaco, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, ainsi que les présidents polonais Andrzej Duda ou serbe Aleksandar Vucic, selon la télévision CCTV. La venue du président russe Vladimir Poutine était déjà confirmée.

Accusée depuis 2015 d'avoir orchestré un système de dopage institutionnel, la Russie est suspendue des grandes compétitions internationales jusqu'à fin 2022. Les sportifs russes "propres" sont toutefois autorisés à participer aux JO de Pékin sous bannière neutre. Les responsables russes, y compris Vladimir Poutine, sont en théorie bannis des compétitions, sauf à l'invitation du chef d'Etat du pays hôte. Ce qui est le cas à Pékin. Un sommet sino-russe est d'ailleurs prévu dans la capitale chinoise le 4 février, selon Moscou.

La venue de Vladimir Poutine intervient en pleine tension autour de l'Ukraine. Les relations entre Moscou et l'Occident ont atteint leur point le plus bas depuis la Guerre froide après que la Russie a déployé des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne. La Russie nie tout projet d'invasion mais exige des garanties de sécurité de la part des Occidentaux, notamment que l'Ukraine ne soit jamais autorisée à rejoindre l'alliance militaire de l'OTAN.

Président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach sera bien évidemment présent lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Pékin (4-20 février). Selon le CIO, il devrait rencontrer durant les JO la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai, qui a affirmé début novembre avoir été contrainte par un ex-dirigeant chinois à un rapport sexuel lors d'une relation sentimentale qui a duré plusieurs années.
Son absence de la scène publique avait suscité l'inquiétude dans le monde du tennis, jusqu'à ce qu'elle s'entretienne en visioconférence avec M. Bach.

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