ANI - La Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement et l'Union européenne, dans le cadre du renforcement de la croissance du secteur privé libanais, ont lancé un nouveau programme d'une valeur de 12,5 millions d'euros visant à soutenir les petites et moyennes entreprises pour améliorer leurs pratiques d'efficacité des ressources et développer des normes d'économie circulaire.
La rencontre s'est tenue à l'hôtel Phoenicia en présence du vice-Premier ministre, Saadé Chami, la coordinatrice de la délégation de l'Union européenne au Liban Alessandra Viezzer, la directrice générale de la région Méditerranée du Sud et de l'Est à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement Heike Harmgart, ainsi que des représentants de petites et moyennes entreprises et des personnes intéressées.
Le vice-Premier ministre a déclaré : "Dans le cadre de la réforme économique pour remettre le pays sur la bonne voie, nous devons rappeler à tous que la crise économique que nous traversons actuellement est sans précédent ».
Il a ajouté : "Le Liban n'a connu aucun répit depuis 2019, mais a plutôt vécu une série de crises économiques, parallèlement à la pandémie de Covid-19, et nous avons souffert de l'énorme explosion qui a frappé le port de Beyrouth en août 2020, entraînant de nombreuses pertes en vies humaines et la quasi-destruction de la ville et de milliers d'appartements résidentiels. Sans compter la crise que nous connaissons actuellement dans le sud du pays, avec des dommages aux vies humaines et aux infrastructures. 100 000 Libanais ont dû quitter leurs foyers dans le sud, s'ajoutant aux plus d'un million de réfugiés syriens vivant au Liban, ce qui a un impact très important sur l'économie. C'est une situation très difficile, et en même temps, nous ne recevons pas l'aide nécessaire de la communauté internationale, alors que nous en avons un besoin urgent."
« Le programme de restructuration avec le Fonds monétaire international était essentiel lorsque nous l'avons entrepris après des discussions ardues et un accord conclu avec le Fonds, et nous avons constaté des progrès. Malheureusement, jusqu'à présent, nous n'avons pas réussi à parcourir la route dans son ensemble pour parvenir à un accord final. Je dois admettre que la décision que nous devons prendre est très difficile, surtout dans le contexte de la complexité de la situation sécuritaire que nous traversons. Cette coupe amère, personne ne veut la boire, surtout les hommes politiques », a-t-il rappelé.
Et Chami de poursuivre : « Nous sommes confrontés à une impasse politique. Le poste de président est vacant depuis environ 20 mois, et nous nous trouvons dans le cadre d'un gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes. À chaque fois, nous devons savoir si ce que nous faisons est constitutionnel ou non. Malgré ces défis, nous devons travailler sur les réformes économiques le plus rapidement possible, car elles sont dans l'intérêt de chaque citoyen. Plus nous prolongeons la crise, plus les difficultés augmentent et plus la souffrance du peuple libanais s'aggrave ».
« En ce qui concerne la relation entre la Banque européenne et le Liban, vous savez que cette banque a récemment réalisé une étude diagnostique visant à renforcer le cadre juridique et la gouvernance dans le pays. Je travaille en étroite collaboration avec M. Khalil et son équipe pour finaliser ce programme, et nous espérons y parvenir prochainement avec la FAO et la Banque européenne afin de fournir des conseils sur les questions liées à la sécurité alimentaire.
Actuellement, nous nous concentrons sur la manière dont la banque peut travailler avec les petites et moyennes entreprises dans le cadre d'un programme visant à renforcer leurs capacités, leurs conseils et leurs subventions. La priorité est donnée aux entreprises actives dans l'industrie et les secteurs alimentaires. Ce programme comble un grand vide depuis 2018, car il a soutenu environ 200 entreprises grâce à la banque et à l'Union européenne. Il a également lancé un programme d'innovation avec les universitaires et les centres de recherche », a-t-il expliqué.
« Ce programme a aidé plus de 60 entreprises dans leurs projets de recherche et développement, et il s'efforce de fournir une assistance aux secteurs public et privé, a conclu le vice-Premier ministre.
=============D.CH.