ANI – Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Rahi, a souligné dimanche le besoin d’un président sauveur qui déclare son engagement indéfectible dans le projet de faire sortir le Liban de sa crise.

Lors de son homélie dominicale à Bkerké, le prélat a dénoncé des factions libanaises qui demandent la tutelle, l’occupation et le suivisme.

Le patriarche a mis en garde contre le prise à la légère du choix du prochain président, notant que le Liban élit un président pour rétablir l’indépendance, notant qui tout bon choix sauve le Liban alors que tout mauvais choix le détruit.

Le prélat a exhorté les députés à ne pas être victimes de la désinformation, des compromis et des promesses électorales passagères, ou de l’intimidation et des menaces.

Il a rappelé que le peuple libanais ne se soumet à aucune menace, notant que le président du Liban n’est pas élu par l’imposition ni par l’intimidation.

Selon le patriarche Rahi, le prochain président doit s’engager dans la formation d’un gouvernement capable d’assumer les grandes responsabilités exigées au début du nouveau mandat.

Il doit aussi revitaliser le travail sur la base de la Constitution, comme cadre en faveur de la paix civile et comme référence à toute décision nationale, tout en considérant l’accord de Taef comme point de départ à tout développement qui ancre la justice entre les Libanais.

Le prélat a ajouté que le président doit rétablir le partenariat national entre toutes les composantes du pays pour que le Liban récupère son message.

Il a également insisté sur l’application de la décentralisation administrative élargie et le lancement de l’application des programmes de réformes politiques, administratives, judiciaires et économiques.

Selon le patriarche, le prochain président doit appeler les pays frères et amis à organiser une conférence pour aider le Liban et traduire ses décisions en actes, dans le contexte de l’application des résolutions du conseil de sécurité sur tout le territoire libanais.

Il a ajouté que le président doit s’engager à parvenir à une solution définitive au dossier des réfugiés palestiniens et déplacés syriens qui constituent une lourde charge socio-économique, sécuritaire et démographique pour le Liban.

Il a insisté sur la nécessité d’écarter le Liban des axes qui ont changé le système et l’identité , et d’œuvrer pour déclarer la neutralité.

Il a enfin appelé le prochain président à prendre une initiative d’inviter les Nations Unies à parrainer une conférence spéciale pour le Liban.

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