ANI – Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Rahi, a dénoncé dimanche l’absence des réunions du Conseil des ministres.

« N'est-il pas honteux que la tenue du conseil des ministres devienne une demande arabe et internationale ? », a-t-il interrogé.

Le prélat qui a présidé la messe dominicale à Berké, a appelé les responsables à sauver le Liban et son peuple, par une conduite politique nationale et positive qui rencontre les efforts internationaux et appliquent les résolutions internationales, tout en cessant les actes de vengeances politique et la haine, et en renonçant à la prise à la légère des Libanais, comme s’ils étaient des outils de combat.

« Ils sont tous appelés à admettre leur erreur et à faire un acte de repentie, alors que considérer l’erreur chez autrui n’est qu’une sorte de fierté meurtrière », a ajouté le patriarche.

« Comment un groupe influent persiste-t-il au blocage, au nom du pacte nationale qu’on défigure,  alors qu'il s'agit d'une revalorisation de l'expérience historique de coexistence entre les composantes libanaises, et d'une base pour l'établissement d'un État qui réponde aux aspirations de tous les Libanais et les éloigne des axes et des conflits, et constitue une base pour construire les relations de l'État avec l'extérieur, qui est appelé à reconnaître la singularité du Liban », a interrogé le prélat.

Et de souligner « qu’avec le Conseil des ministres qui ne se réunit pas, le pouvoir exécutif est perturbé, ainsi que le mouvement économique dans tous ses secteurs, le mouvement financier, et la vie bancaire. En conséquence, les populations s'appauvrissent de plus en plus. Est-ce cela que veulent ceux qui bloquent la tenue du conseil des ministres ? »

« Nous demandons la cessation de la méfiance croissante à l'égard du travail de la justice. Nous ne confondrons pas les juges. S'il est naturel d'accuser le juge corrompu de corruption, pourquoi accuser le juge honnête de perversion, le juste de politisation, le brave d'imprudence, le déterminé de vengeance, le silencieux d'ambiguïté et le juste de discrétion ? a demandé le patriarche, appelant à la poursuite de l’enquête judicaire et à la levée de l’immunité de tous, pour que la Justice puisse interroger tout le monde, sans exception.

   =================D.CH.