ANI - Le ministre sortant des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a qualifié jeudi la politique de distanciation adoptée par le gouvernement libanais à l'égard de la crise en Syrie de "très sage".



"Les jours qui viennent vont mettre en évidence l'intérêt de ladite politique. Nous avons pu éviter les secousses du séisme syrien", a-t-il affirmé au magazine "la diplomatie".



Concernant le dossier des otages libanais en Syrie, M. Mansour a indiqué avoir déployé des efforts majeurs. "Cependant, ce dossier est toujours bloqué, puisque certaines parties ne voulaient pas que cette question fût résolue", a-t-il dit.



Et d'ajouter: "nous ne voulons pas imputer la responsabilité de l'enlèvement des pèlerins libanais à la Turquie. Toutefois, nous comptons sur ce pays, en raison de ses relations avec l'opposition syrienne, pour oeuvrer en faveur de la libération des Libanais".



Quant aux évènements en Syrie, le ministre sortant a souligné que "l'infiltration des armes et des groupes armés en Syrie menace tout autant le tissu national syrien que la sécurité des pays avoisinants".



M. Mansour a précisé que tout ce qui se passe en Syrie et dans certains pays voisins était une guerre pour viser le pétrole, déclarant que "le gaz et le pétrole sont les facteurs les plus influents dans le cours des évènements".



"Le régime syrien constitue, par ses positions, notamment vis-à-vis du conflit arabo-israélien et par son soutien pour la Résistance, un obstacle aux projets étrangers. La modification de l'équation syrienne intérieure est de l'intérêt des acteurs de ces projets", a-t-il clamé.



Il a ensuite mis en garde contre l'afflux des réfugiés syriens au Liban, affirmant que la solution résidait dans la tenue d'un Congrès international pour l'adoption de mesures urgentes.



Concernant les conventions signées entre la Syrie et le Liban, le ministre Mansour a conclu que "la situation récente ne permettrait pas une application satisfaisante de ces accords".



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